Dix raisons de lire et d’aimer ‘La Henriade’ de Voltaire

La Henriade a obtenu le privilège – rarissime – d’être considérée, du vivant de Voltaire, comme un classique, une œuvre qui pouvait être étudiée en classe. Les rééditions incessantes jusqu’au XIXe siècle, ou les parodies et les traductions en plusieurs langues, témoignent de l’énorme succès de ce poème épique, et cela en dépit des réactions sévères et partisanes de la part des détracteurs de l’auteur. Voltaire a défendu avec détermination son épopée, et se désigne de surcroît, dans le titre d’une œuvre-testament, ‘auteur de La Henriade’; cette périphrase attribue au poème une marque de distinction au sein d’une production foisonnante ainsi qu’une valeur métonymique, à savoir le chef-d’œuvre destiné à entrer dans le temps de Mémoire. Néanmoins, du point de vue historiographique, les critiques ont réussi à s’imposer au fil du temps, la défaveur pour un genre en déclin comme l’épopée ayant sans doute été fatale.

Si on peut supposer que tout le monde connaît le titre ‘La Henriade’, on ne peut pas affirmer pour autant que tout le monde ait lu l’œuvre. Elle n’a jamais été introuvable: véritable succès de librairie, il a toujours été facile de se procurer une édition parue au XVIIIe ou au XIXe siècle. Parmi les éditions modernes, il faut remonter cependant à celle procurée par O. R. Taylor en 1970 pour les Œuvres complètes de Voltaire, savante et volumineuse, idéale surtout pour la consultation. Un demi-siècle après celle-ci paraît enfin une nouvelle édition.

C’est là l’occasion de se forger soi-même une idée sur ce poème épique, sans intermédiaires, en délaissant les critiques normatives de La Beaumelle et Batteux, reprises plus récemment par Pierre Bayard. Il y aurait alors au moins dix bonnes raisons de lire et d’apprécier, voire d’aimer La Henriade:

La première raison est que l’on peut se procurer enfin une édition récente et commentée de La Henriade, parue chez Classiques Garnier, plus maniable malgré les autres textes qui l’accompagnent. Dans l’Essai sur les guerres civiles, Voltaire esquisse l’escalade qui aboutit aux luttes fratricides et les solutions philosophico-politiques pour mettre fin à la guerre. Dans l’Essai sur le poème épique, il explique et légitime la place de son épopée moderne en qualité de digne héritier d’Homère et de Virgile. Cette nouvelle édition, pour la première fois, met en réseau La Henriade avec des considérations poétologiques et la réflexion historienne de Voltaire.

Si on s’intéresse à l’histoire des guerres de religion, on pourra apprécier un récit pathétique et terrifiant du massacre de la Saint-Barthélemy, qui commence avec l’assassinat de Coligny, cet amiral ‘qui aimait la France en combattant contre elle’, un récit saisissant qui inspire des tragédies sur la mort de Coligny (Coligni ou la Saint-Barthelemi de Baculard d’Arnaud, 1740) ou des tableaux (L’Amiral Coligny en impose à ses assassins de Joseph-Benoît Suvée, 1787). Ce chant, que Voltaire ne retouche guère, aura contribué à fonder une mémoire visuelle de la Saint-Barthélemy que la littérature romantique saura mettre à contribution, par exemple l’épisode de Charles IX tirant avec l’arquebuse sur les huguenots depuis le Louvre, ce roi qui ‘du sang de ses sujets souillait ses mains sacrées’, crime atroce que souligne l’allitération.

‘Qui pourrait… exprimer les ravages / Dont cette nuit cruelle étala les images!’ (La Henriade, chant 2). Voltaire avait suggéré quelques modifications que Gravelot n’a pas retenu: ‘Je ne sais si dans le dessin de la Saint-Barthelémy, le personnage qui porte d’une main un flambeau, et de l’autre une épée, les tient dans une attitude assez terrible. Je ne sais s’il ne conviendrait pas qu’on aperçût son visage, qu’il parût enflammé de fureur et qu’il eût un casque sur la tête, au lieu de chapeau. C’est à vous, Monsieur à en décider’ (lettre passée en vente en 2022 chez Drouot).
‘Mayenne, qui de loin voit leur folle entreprise, / La méprise en secret, et tout haut l’autorise’ (La Henriade, chant 4). Le dessin de Gravelot reflète fidèlement la vision de Voltaire: ‘Je ne haïrais pas au quatrième chant quelques moines, et quelques prêtres armés; la religion éplorée les regardant avec indignation ; la discorde à leur tête, et le duc de Mayenne avec quelques ligueurs à un balcon souriant à cette milice monacale’ (lettre passée en vente en 2022 chez Drouot).
  

Dans La Henriade on peut lire une satire du Vatican, qui ‘de la discorde allume les flambeaux’, et du pape qui ‘met aux mains de ses fils un glaive sanguinaire’. C’est déjà tout l’esprit satirique de Voltaire qui se déploie, comme dans ses vers épigrammatiques sur la Rome catholique: ‘Inflexible aux vaincus, complaisante aux vainqueurs, / Prête à vous condamner, facile à vous absoudre’. Raisons suffisantes pour attirer les foudres de la censure catholique en France, où le poème épique fut interdit de publication, mais aussi les sympathies du lectorat protestant – et c’est à Londres que paraît, avec une dédicace à la reine Caroline, l’editio princeps en 1728.

Rédigé en grande partie en Angleterre, et à la découverte de ce pays, de son système politique, de la physique de Newton, La Henriade fait écho à certaines prises de positions développées dans les Lettres philosophiques. Elisabeth d’Angleterre incarne ce pays du progrès, elle qui avait su rétablir le progrès économique, politique et artistique. Après plusieurs années tumultueuses entre différentes factions, elle donne l’exemple de ce que doit être un siècle éclairé philosophiquement, entraînant la prospérité: 

‘Londres, jadis barbare, est le centre des arts,
Le magasin du monde, et le temple de Mars.
Aux murs de Westminster on voit paraître ensemble
Trois pouvoirs étonnés du nœud qui les rassemble,
Les députés du peuple, et les grands, et le roi,
Divisés d’intérêt, réunis par la loi; […].
“Ah! s’écria Bourbon, quand pourront les Français
Réunir comme vous la gloire avec la paix?
Quel exemple pour vous, monarques de la terre!
[…]
“Vous régnez, Londre est libre, et vos lois florissantes.
Médicis a suivi des routes différentes.
[…]
Le ciel qui vous forma pour régir des états,
Vous fait servir d’exemple à tous tant que nous sommes,
Et l’Europe vous compte au rang des plus grands hommes.’

C’est également dans ce poème qu’est proposé un premier tableau voltairien du siècle de Louis XIV, partagé entre une critique de l’absolutisme:

‘Ciel! quel pompeux amas d’esclaves à genoux
Est aux pieds de ce roi qui les fait trembler tous!
Quels honneurs! quels respects! jamais Roi dans la France,
N’accoutuma son peuple à tant d’obéissance.’

Et l’éloge du progrès des arts et des sciences:

‘Siècle heureux de Louis, siècle que la nature
De ses plus beaux présents doit combler sans mesure,
C’est toi qui dans la France amènes les beaux arts;
Sur toi tout l’avenir va porter ses regards;
Les Muses à jamais y fixent leur empire;
La toile est animée, et le marbre respire.
Quels sages rassemblés dans ces augustes lieux,
Mesurent l’Univers, et lisent dans les Cieux;
Et dans la nuit obscure apportant la lumière,
Sondent les profondeurs de la nature entière!
[…]
Français, vous savez vaincre, et chanter vos conquêtes:
Il n’est point de lauriers qui ne couvrent vos têtes.’

De manière plus générale, La Henriade livre les premières réflexions de Voltaire sur l’intolérance et le fanatisme religieux ainsi que sur les horreurs de la guerre, qui font écho à notre actualité. Voltaire se contente de condamner les radicalismes:

‘Je ne décide point entre Genève et Rome
De quelque nom divin que leur parti les nomme
J’ai vu des deux côtés la fourbe et la fureur.’

Mais La Henriade est également un poème épique, qui donne accès à la création d’un jeune poète qui n’arrêtera jamais de récrire ses vers et de repenser son poème. On pourra apprécier la cadence et la vocalité de l’alexandrin de Voltaire:

‘Au milieu de ses feux, Henri brillant de gloire, / Apparaît à leurs yeux sur un char de victoire’ (La Henriade, chant 5). Le dessin de Gravelot se conforme de nouveau à une suggestion de Voltaire: ‘Comme on a déjà gravé l’assassinat de Henri trois pour le cinquième chant, je crois que les conjurations magiques des Seize pourraient fourni un sujet très pittoresque. Il est aisé de rendre Henri quatre ressemblant, on pourrait le dessiner sur un char traversant les airs aux yeux des sacrificateurs étonnés’ (lettre passée en vente en 2022 chez Drouot).

‘Quand un roi veut le crime, il est trop obéi:
Par cent mille assassins son courroux fut servi,
Et des fleuves français les eaux ensanglantées,
Ne portaient que des morts aux mers épouvantées.’

La structure narrative des dix chants a été critiquée puisqu’elle ferait avancer rapidement l’action, mais aujourd’hui on appréciera sans doute qu’on ait renoncé aux descriptions fastidieuses sur les préparatifs militaires ou sur les affrontements guerriers au profit de l’esprit de paix et de tolérance qui est défendu dans le poème ainsi que d’une action qui progresse avec détermination vers cet horizon.

La Henriade est une œuvre complexe, accompagnée de plusieurs autres paratextes que Voltaire a orchestrés dans les moindres détails. Des illustrations devaient être intégrées dans la toute première édition, parue avec le titre La Ligue (1723), et Voltaire entretient les contacts avec les dessinateurs et les graveurs les plus importants, tels que Charles Dominique Eisen ou Gravelot, pour réaliser un livre mémorable au niveau de sa matérialité.

10° Plusieurs autres paratextes accompagnent La Henriade, inséparable de ces textes programmatiques qui défendent et illustrent le poème épique, comme l’épître du roi Frédéric II de Prusse, qui célèbre Voltaire comme à la fois philosophe et historien, et surtout poète qui n’a rien à envier à Virgile. Dans ces textes historiques, on découvrira également la portée ludique de La Henriade, notamment dans le rapport entre la gravité du texte épique et l’insolence de certaines notes, comme celle de la mort du père du héros, le roi Antoine de Navarre, ‘le plus faible et le moins décis’, décédé en urinant.

En parcourant le texte, les deux essais, les paratextes ou en s’intéressant à l’histoire éditoriale d’une œuvre aussi riche que complexe, on pourra ainsi lire, voire découvrir La Henriade et s’en faire une idée peut-être plus juste.

En guise d’introduction, on pourra suivre cette présentation de Jean-Marie Roulin donnée au château de Coppet, et suivie d’une lecture de quelques extraits par Pilar de la Béraudière.

– Daniel Maira (Université de Göttingen) et Jean-Marie Roulin (Université Jean-Monnet Saint-Étienne / IHRIM)

OCV update: Focus on Louis XIV

Bonne rentrée! This September marks a milestone for the OCV team as we publish the final chapters of our critical edition of Voltaire’s Siècle de Louis XIV (OCV, vol.13D), in which Voltaire explores the cultural history of the reign, including chapters on religious conflict and sectarianism as well as on achievements in the scientific, artistic and literary spheres. This volume completes the critical edition of the narrative of this monumental work, representing over 1500 pages of Voltaire’s text and editorial notes. The general editor, Diego Venturino, has meticulously pieced together Voltaire’s sources and analysed the context in which he worked and the way he sifted evidence to provide a revealing and comprehensive account of Voltaire’s historical method. We’re very happy with how handsome they look on our shelf, as well as proud of the diligence and hard work that has gone into making them just as magnificent on the inside.

13abcd

We were also really pleased this summer to launch an update to our explorer’s guide to Louis XIV. We wanted to provide a resource which would enable the scholarly research in the books to reach a wider audience, as well as giving some of the background to one of the most remarkable monarchs in European history. When the BBC series Versailles hit our screens earlier in the summer, we thought it would be interesting to explore some of the characters and events featured in the series from the viewpoint, not so much of ‘were they really like that?’ but ‘what did Voltaire have to say about them?’. It’s striking how many of the eye-catching incidents can be traced back to him, and we’ve enjoyed exploring how much further some of the hints provided by Voltaire and other historians have been stretched by the mischievous programme-makers.

As joint ‘secretaries’ of the edition, both working part-time and fitting in family commitments around our work on Voltaire, Pippa Faucheux and I have been particularly pleased that we’ve been able to keep the continuity over the summer, working closely with our valued collaborators, including general editor Professor Venturino and our partners at the Palace of Versailles, as well as our indexer, typesetters and printers in the UK. We’re now excited about moving on to get to grips with the fascinating ‘Catalogue des écrivains’, the Who’s Who of Louis XIV’s world that launches the reader into the narrative of the Siècle, for publication in spring 2017 (OCV, vol.12).

– Alison Oliver

Gossip meets history at Versailles

The Fountain of Apollo, Park of Versailles, France (Wikimedia)

The Fountain of Apollo, Park of Versailles, France (Wikimedia)

‘Louis XIV was so magnificent in his court, as well as reign, that the least particulars of his private life seem to interest posterity.’

So wrote Voltaire in his account of the reign of Louis XIV, published in 1751. It’s still true today, apparently – a bit of a fuss has been made in the past few weeks about a BBC drama series called Versailles. Set during the reign of the French Sun King and controversially made in English, it seems to be aimed at the audience for the historical romp genre (The Tudors, Rome), with plenty of see-through dresses and glossy hair.

Noémie Schmidt plays Henriette (underneath), wife of Philippe and mistress of Louis (above). A scene from the BBC series Versailles. Image Daily Telegraph.

‘Noémie Schmidt plays Henriette (underneath), wife of Philippe and mistress of Louis (above).’ A scene from the BBC series Versailles. Image and caption: Daily Telegraph.

The show itself seems to be pretty much what you’d expect from the genre. Every lurid allegation of life at court which has surfaced over the past 300-odd years has been trussed up and ornamented, to choruses of ‘for shame!’ from the Daily Mail, while familiar faces on the media history circuit are produced to give academic credibility to every unlikely-sounding anecdote. An affair between the king and his sister-in-law? His brother’s homosexuality and transvestism? Queen Marie-Thérèse, famous for her Catholic piety and lack of interest in carnality, giving birth to a dark-skinned, apparently illegitimate baby? The programme makers are playing a mischievous game with us: simultaneously wanting us to gasp in horror while reassuring us of their interest in historical veracity. No need to bother with plausibility, then – (alleged) truth despite its implausibility is the trump card here.

Siècle de Louis XIV, 3 vol., 1768, vol.2, p.274.

Siècle de Louis XIV, 3 vol., 1768, vol.2, p.274.

We have a rich supply of this gossip, partly because of the success of Louis XIV at keeping his nobility within the confines of his enormous palace at Versailles. Quite a few of them kept almost daily diaries detailing who was rumoured to be sleeping with whom, pregnancies, illnesses, squabbles… Voltaire included several chapters of anecdotes in his Age of Louis XIV, which he introduces with the observation: ‘We had rather be informed of what passed in the cabinet of Augustus, than hear a full detail of the conquests of Attila or Tamerlane.’ And who wouldn’t? Voltaire’s chapters of anecdotes represent the private history of the king and his entourage as people, in contrast to the previous twenty-four chapters of public events: wars won and lost, peace treaties, alliances and so on. Voltaire deliberately carves out a space in his monumental history of the reign for these ‘domestic details’, but he also warns the reader to weigh up the sources when deciding when something is true or not. Although he admits that they are ‘sure to engage public attention’, in a later edition he adds a marginal note at this point: ‘Beware of anecdotes’.

The real domestic details are ultimately unknowable, of course, but anyone can and does imagine what might have happened in a bedroom, a birthing chamber, a salon. The temptation to fill in the gaps and invite a 21st century audience to experience this private space in simulation is, I think, what has proved so tantalising both to the creative impulses of the script-writers and the voyeuristic ones of the audience.

– A.O.

Death at Versailles

The Palace of Versailles is mounting a magnificent exhibition entitled ‘Le Roi est mort’ to mark the tercentenary of the death of Louis XIV. The exhibits, artefacts, texts, and background music document the king’s last days, how his body was treated after his death on 1 September 1715, and the rituals of mourning imposed during the long period which followed until his funeral in St Denis on 23 October.

Marche et Convoy funèbre de Louis le Grand, Roy de France (BnF).

Marche et Convoy funèbre de Louis le Grand, Roy de France (BnF).

If you want to know how French kings were embalmed, how their bodies were divided up between different final repositories, and how mourning dress differed between ‘grand’, ‘demi’ and petit’ categories, this is the place to go. There are excellent descriptions too of the great funeral procession from Versailles to St Denis on 9 September, which had 2,500 designated mourners, led by 400 paupers in black cloaks and hoods, carrying torches, and marching through the night.

The high point of the exhibition, however, comes in its first room. It is a reconstruction of the chapelle ardente created within St Denis to house the king’s coffin, which temporarily turned a Gothic interior into a wholly baroque setting, with skeletons and weepers around a high catafalque under a huge crown. The contrast between that and the tiny stone vault in the crypt where the king’s body was placed after the funeral, on an iron trestle next to that of his father, could scarcely be greater. Only then, however, could the traditional formula – ‘the king is dead; long live the king’ – have meaning and be proclaimed.

In its essentials this ritual was common to most monarchies in western Europe; and one of the great strengths of this exhibition, curated with exemplary skill and imagination, is its demonstration of how the ceremony evolved over time, drawing evidence chiefly from France, but occasionally from elsewhere. By 1715, for example, the wax effigies which had generally taken the place of the royal body in funeral processions since 1500 were falling out of use. Louis XIII had condemned the practice as a pagan relic, and in England James I was the last king to have his effigy carried at his funeral in 1625. Waxwork images were made of later English monarchs but chiefly used to show where they were buried in Westminster Abbey (and perhaps what they had looked like).

Ordre du Cortege pour la Translation des Manes de Voltaire le lu

Ordre du Cortège pour la Translation des Manes de Voltaire le lundi 11 Juillet 1791 (unknown artist, 1791). / Image BnF.

The royal funeral was losing something of its special mystery in other words, and it lost much more after 1715 as it was gradually adapted and redesigned to cover secular state funerals, beginning with Newton’s in 1727 in England, and in France with the transfer of the remains of Voltaire to the Panthéon in 1791 (the exhibition contains a painting of the procession.)

The funeral of Louis XIV therefore marked the apogee of the royal funeral. When preaching on that occasion Bishop Massillon, whose sermons Voltaire admired, famously insisted that ‘Dieu seul est grand’, and not the king himself. Whatever one might think of the king, however, his was undoubtedly a great funeral, and this is a great exhibition, wholly worthy of its subject and its setting. It closes on 21 February.

– Paul Slack

See also: Le Roi est mort.

Responding to Louis XIV in the Oxfordshire landscape

On the tercentenary of the death of Louis XIV, and the publication of Voltaire’s seminal Siècle de Louis XIV by the Voltaire Foundation, 2015 is a better year than most to search for the legacies and impacts of Louis’s reign closer to the Voltaire Foundation’s home on Banbury Road in Oxford.

Fortunately, responses to Louis XIV are writ large in the Oxfordshire countryside thanks to the gardening exploits of three military men in three different locations: Blenheim Palace, Rousham and Shotover Park. These men were united through shared personal, political and military connections forged during the War of the Spanish Succession.

Blenheim Palace, southern aspect.

Blenheim Palace, southern aspect.

The largest, and most celebrated of these landscapes remains Blenheim Palace. The gift of a grateful nation to John Churchill, Duke of Marlborough, the house and landscape at Blenheim narrate his victory over Louis XIV in stone, paint and plaster. Over the kitchen and stable gate, the English lion savages the French cockerel, and over the centrepiece of the south front is a vast marble bust of Louis XIV, which came into the duke’s hands after the sack of Tournai in 1709. Some of this narrative decoration remains, whilst other aspects have fallen victim to the work of the great ‘improver’ Lancelot ‘Capability’ Brown, who re-landscaped the surrounding parkland between 1764 and 1774, and who will celebrate his own tercentenary in 2016.

The greatest casualty was Marlborough’s military garden to the south of the palace. It covered around 70 acres and comprised a rectangular parterre the full width of the palace’s south front. The military garden was surrounded by a high stone wall with eight large bastions at the angles, each with a basin, and linked by a wide terraced curtain wall.

Blenheim’s buildings – designed by Sir John Vanbrugh – lay heavy on Voltaire’s heart. In letter 19 of Letters Concerning the English Nation, he observed:

“Sir John was a man of pleasure, and likewise a poet and an architect. The general opinion is that he is as sprightly in his writings as he is heavy in his buildings. ’Tis he who raised the famous castle of Blenheim, a ponderous and lasting monument of our unfortunate Battle of Hockstet. Were the apartments but as spacious as the walls are thick, this castle would be commodious enough.”

The Dying Gaul

The Dying Gaul, by Peter Scheemakers, c.1743, Rousham.

As in battle, so with landscape, Marlborough led and his campaign staff followed. In 1704 James Dormer was wounded at the Battle of Blenheim as a lieutenant and captain of the 1st regiment of foot guards, before serving at the Battle of Ramillies in 1706. By 1711 Dormer had become a brigadier-general. He employed Charles Bridgeman to draw up a plan for a new garden at his country seat, Rousham, in 1725, and employed William Kent from 1737 to his death in 1741.

As with many early to mid-eighteenth-century landscapes, Rousham can be read on a variety of different levels. Peter Scheemakers’s statue of the Dying Gaul, for example, whilst a knowing reference to ancient Rome, may also nod towards Dormer’s own martial background.

Shotover House and Garden,

Shotover House and Garden, by George Bickham the Younger, 1750. The British Museum Collection online.

William Kent provides the link to Oxfordshire’s third military garden, created by General James Tyrrell at Shotover. Tyrrell, like Dormer, served under Marlborough during his European campaigns before serving as a Groom of the Bedchamber to George I between 1714 and 1727. It seems likely that Dormer and Tyrrell shared not just military experience but architects too. William Kent was employed to create two buildings for the west of the gardens within a wilderness setting.

Arguably the most famous of these ‘battle gardens’ was that created by Laurence Sterne in The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman (1760-1767). Tristram’s uncle, Toby, is a veteran of the siege of Namur (1695) where he was wounded in the groin. Toby transforms his back garden into a mock citadel, full of artificial fortifications where he can re-enact every siege of the Duke of Marlborough’s campaigns during the War of the Spanish Succession.

Somewhat ironically, it is Toby’s fictional garden, immune to the power of shifting fashions, that has endured to this day.

Oliver Cox, The Oxford Research Centre in the Humanities

Le Roi est mort

Le Roy dans son lit de parade tel qu'il y parut le premier de septembre jour de son decès 1715 (BnF).

Le Roi dans son lit de parade tel qu’il y parut le premier de septembre jour de son décès 1715 (BnF).

Le château de Versailles présente du 27 octobre 2015 au 21 février 2016 Le roi est mort. Louis XIV 1715. Commémorant le tricentenaire de la mort de Louis XIV, cette exposition, placée sous le commissariat de Béatrix Saule, directeur-conservateur général du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, et de Gérard Sabatier, professeur émérite des Universités et président du comité scientifique du Centre de recherche du château de Versailles, entend donner à voir et à comprendre un rituel méconnu: celui des funérailles du Grand roi, de son exposition à Versailles dans sa chambre mortuaire le 1er septembre 1715 à son inhumation dans l’abbaye de Saint-Denis le 23 octobre suivant. Ces obsèques marquaient l’aboutissement, en même temps que le profond renouvellement, d’un cérémonial séculaire, qui allait devenir une des plus éclatantes manifestations de la civilisation de cour. Des funérailles royales françaises, on ne retient généralement que les proclamations du héraut d’armes lors de la mise au tombeau de la dépouille: le roi est mort, vive le roi, officialisant le décès du défunt et l’avènement de son successeur, adage de la monarchie qui ne meurt jamais. Le rituel lui-même n’avait pas retenu l’attention des historiens car il n’avait pas de contenu politique, les aléas de la transmission du pouvoir étant réglés avant le décès, selon le principe lignager de la primogéniture masculine. A la fin du XVème siècle et jusqu’en 1610, l’écart entre le décès et l’inhumation fut considérablement dilaté par l’adoption de conduites honorifiques nécessitant l’utilisation d’une effigie tenant lieu du cadavre imprésentable, et de procédures imitant celles des funérailles des empereurs romains. Ce parasitage cérémoniel retardant l’instantanéité de la transmission de pouvoir fut abandonné par étapes sous la pression des circonstances pendant la période des guerres civiles à partir de 1560, et la forme triomphale des funérailles des Valois fut réfutée par Louis XIII en 1643. Cependant, loin de disparaître, les funérailles royales françaises connurent sous les Bourbons une mutation que cette exposition se propose de montrer et d’expliquer.

Représentation de l'endroit où a été déposé le corps de Louis quatorze roy de France dans l'église de S.t Denis (BnF).

Représentation de l’endroit où a été déposé le corps de Louis quatorze roi de France dans l’église de St. Denis (BnF).

Exposition-événement, c’est la première de ce genre en France, ce qui s’explique par l’attitude précédemment évoquée des historiens, et la quasi absence de documents directs, décorations, accessoires, iconographie même. Les musées français, espagnols, allemands, anglais, suédois, américains ont permis toutefois de rassembler d’importants tableaux, certains jamais montrés, des instruments chirurgicaux, des accessoires de deuil, des pièces originales du trésor de Saint-Denis, tout l’apparat du dernier cérémonial funèbre , celui de Louis XVIII. Des archives proviennent le testament et le rapport d’autopsie de Louis XIV. Grace à une abondante documentation textuelle, Pier Luigi Pizzi a pu pallier l’absence de témoignages originaux par une muséographie très évocatrice. Le séquençage suit une progression chronologique en neuf étapes.

Marche et Convoy funèbre de Louis le Grand, Roy de France (BnF).

Marche et Convoi funèbre de Louis le Grand, Roi de France (BnF).

  1. Ce roi qui disparaît est une sélection de tableaux, de gravures, de médailles d’or ou de médaillons de bronze qui pouvaient contribuer à produire, chez les contemporains, une figure du roi, un imaginaire de Louis XIV, dans son ambivalence entre lumières et ombres.
  2. Louis se meurt rapporte les trois semaines où le roi fit face à la maladie puis organisa théâtralement sa mort, veillant au souvenir qu’il laisserait. Des extraits de Si Versailles m’était conté et de L’Allée du roi présentent la mort cinématographique de Louis XIV.
  3. Ouverture et embaumement est une séquence réaliste qui permet de découvrir une des pratiques les plus étranges des funérailles royales: l’ouverture du corps, le prélèvement des entrailles et du cœur, l’embaumement permettant une présentation supportable.
  4. Exposition et effigie montre trois modes de présentation des monarques défunts pour recevoir les hommages et les prières, selon qu’on a à faire aux Valois, aux Bourbons ou aux Habsbourg.
  5. Le deuil à la cour. Les funérailles royales sont un moment essentiel dans la vie des courtisans. La réglementation minutieuse des pratiques du deuil est l’occasion de rendre visible la hiérarchie des rangs qui structure cette société, exprimée notamment par les types et les couleurs des vêtements.
  6. Le convoi funèbre. Autre grand moment des funérailles royales, le plus important peut-être au XVIème siècle, lorsque le cortège réunissant tous les corps de la société autour du défunt traverse la capitale. Les Bourbons depuis Louis XIII procèdent différemment. L’exposition montre précisément et explique cette nouveauté souvent mal interprétée.
  7. Les services à Saint-Denis, en France et à l’étranger. Présentation des pièces du trésor, reconstitution des placements, évocation de l’apparat surprenant d’une église transformée en salle de spectacle. Mais les funérailles de Louis XIV ne furent pas seulement célébrées dans la nécropole royale, des services commémoratifs se tinrent partout en France, et jusqu’en Amérique, sur ordre de son petit fils Philippe V.
  8. Tombeaux et mausolées. Un des mystères des funérailles des Bourbons. Alors que les Valois avaient faits construire de prestigieux monuments funéraires, leurs successeurs rompent avec cette tradition, ne menant pas à terme les projets architecturaux dont on présente les plans, se contentant de simples cercueils alignés dans la crypte. Par contre, ils accordent tous leurs soins à l’ensevelissement de leurs entrailles et surtout aux tombeaux de leurs cœurs. Les vrais monuments funéraires des Bourbons furent cependant les apparats éphémères, les mausolées dressés partout dans les églises, dont on trouvera plusieurs feuilles de dessin.
  9. Des funérailles royales aux funérailles nationales. L’exposition s’achève sur les héritages d’une pratique monarchique que la Révolution avait voulu détruire, la recherche d’une nécropole autre que Saint Denis, la remise en honneur des grands cortèges avec les hommages populaires. Les tableaux officiels des funérailles des présidents de la république s’inscrivent dans une continuité éloquente.

La thématique retenue permet d’évoquer les obsèques royales sous leur aspect politique, social et culturel, situant un rituel que l’on pourrait croire obsolète au cœur d’un imaginaire du pouvoir au-delà des ruptures historiques.

– Gérard Sabatier

Le deuxième tome du Siècle de Louis XIV (chapitres 13-24) (Oxford, Voltaire Foundation), est maintenant disponible.

Picturing the reign of Louis XIV

Portrait of Louis XIV by Hyacinthe Rigaud.

Portrait of Louis XIV by Hyacinthe Rigaud.

In 2015, the tercentenary of the death of Louis XIV, the VF is delighted to be launching our publication of Voltaire’s seminal Siècle de Louis XIV, critical edition by Diego Venturino of the Université de Lorraine. We are very proud to be doing so with the generous support of the Centre de recherche du Château de Versailles.

As part of our partnership, we are doing something completely new for OCV and the VF in producing an illustrated edition of the Siècle. Each chapter will benefit from at least one image from the rich collections of the château de Versailles, the full extent of which are rarely seen by the public.

Valérie Bajou, specialist curator at Versailles came to Oxford in the autumn, bringing with her an entire filing cabinet (almost!) full of the results of her research. Alongside the VF team, and with valuable input from our scientific editor, Diego Venturino, we compiled a shortlist for each of the thirty-nine chapters of Voltaire’s text. We had to work within certain technical constraints, and so concentrated on engravings (for better quality reproduction in black and white), prioritising portrait format over landscape to fit with the dimensions of the book, and preferring contemporary representations to more recent renditions.

Portrait of Louis XIV by Benoist.

Attrib. Antoine Benoist (1632-1717), Portrait de Louis XIV, lead pencil, sanguine and white chalk © Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manaï.

We tried not to simply show a succession of portraits of famous people, including in addition allegorical prints, depictions of battles and even diagrams. Some chapters gave us more trouble than others: we found plenty to choose from in those chapters dealing with the Sun King’s many military successes; but, unsurprisingly, rather less choice for chapters such as number 21, ‘Suite des disgrâces de la France…’ We found a beautiful and very human drawing of the king in extreme old age which contrasts wonderfully with the famous Rigaud portrait of him resplendent in full-wigged, red-heeled glory.

Chapter 7, ‘Louis XIV gouverne par lui-même’, finds an echo in an engraving with the legend: ‘Le Roi mon maître gouverne lui-même, il voit tout, il entend tout, il ordonne de tout’. We were keen to include some images of Versailles itself, whose construction was a major part of the Sun King’s life’s work and legacy, and we were thrilled to discover a rather daring image of his mistress, Mme de Montespan, legs and bosom bare…

Painting by Pierre Le Pautre.

Pierre Le Pautre (1652-1716), Le Roi mon Maître gouverne lui-même, il voit tout, il entend tout, il ordonne de tout, 1669, burin et eau-forte © Château de Versailles.

It has been such a pleasure to discover the treasures of the Versailles image collection, and a privilege to work with all the knowledgeable people there who are helping us to make this edition one of the most beautiful so far in the OCV series.

– AO

Shadows at the court of the Sun King

2015 marks the 300th anniversary of the death of Louis XIV, the Sun King, whose reign (1643-1715) defined the era of the ‘Grand Siècle’ and saw France rise to become the dominant player on the European stage. The Voltaire Foundation, in collaboration with the Château de Versailles, is preparing to publish Voltaire’s seminal account of his reign, Le Siècle de Louis XIV (1751) to coincide with this anniversary.

The unceasing production of works throughout Voltaire’s long life often causes attention to be focused on his later years, and it is easy to forget that he was himself a product of the age of Louis XIV, being 20 when the king died. Few people could have remembered the Sun King’s accession, and the change of regime in 1715 must have been a uniquely unsettling experience, more so because of a series of deaths in the royal family between 1711 and 1714, which left as the only viable Bourbon successor to the king a frail great-grandson still in his infancy.

In 1714 Louis XIV was in his 76th year and, according to the chronicler Saint-Simon, fearing death, either natural or by poison. In an attempt to dilute the influence of the Orléanist faction (the family of his younger brother), he promulgated the édit de Marly in July, which allowed his illegitimate children to succeed were the Bourbon line to fail. In the same year he rewrote his will, setting up a regency council, on which the ‘bastards’, as Saint-Simon called them, were also to serve. This provision was swiftly annulled after Louis’s death the following year.

1. Louis XIV’s will, dated 2nd August 1714.

1. Louis XIV’s will, dated 2nd August 1714.

By contrast the 19-year-old Voltaire in 1714 was preoccupied with an unhappy love affair and the dullness of his incipient administrative and legal career. But when, years later, he set to work seriously on his long-planned project of writing one of the first major accounts of the reign of the Sun King, he was relying not just on historical sources and documents, or even on verbal accounts from his older contemporaries, but crucially on his own recollections and emotional responses to the events he describes.

And it shows. This passage about Louis XIV’s marriage in 1660 has an abstract, almost fairy-tale quality, with its hero and heroine providing a tableau of splendour and gallantry, reminiscent of the hyperbolic descriptions found in novels such as La Princesse de Clèves (1678):

‘Tout prit, au mariage de Louis XIV, un caractère plus grand de magnificence et de goût, qui augmenta toujours depuis. Quand il fit son entrée avec la reine son épouse, Paris vit avec une admiration respectueuse et tendre, cette jeune reine qui avait de la beauté, portée dans un char superbe d’une invention nouvelle; le roi à cheval à côté d’elle, paré de tout ce que l’art avait pu ajouter à sa beauté mâle et héroïque, qui arrêtait tous les regards.’

2. Wedding of Louis XIV and Marie-Thérèse d’Autriche, 9th June 1660.

2. Wedding of Louis XIV and Marie-Thérèse d’Autriche, 9th June 1660.

In describing the shock of the series of deaths in the royal family, Voltaire communicates a real sense of how disquieting this period must have been. In chapter 23, he describes how the king’s personal grief becomes conflated with political catastrophe: ‘toutes ces infortunes domestiques [i.e. the deaths in the king’s family], jointes aux étrangères et à la misère publique, faisaient regarder la fin du règne de Louis XIV comme un temps marqué pour la calamité; et l’on s’attendait à plus de désastres, que l’on n’avait vu auparavant de grandeur et de gloire.’

Voltaire returns to the same events later in the work (chapter 27), and this time is even more explicit about his own recollections, using ‘nous’, and even ‘je’ to describe the emotional impact of the events, years later.

3. Composite picture of the Bourbon succession.

3. This composite picture of the Bourbon succession from Henri IV (seen as a bust in the background along with Louis XIII) features Louis XIV (seated), the Grand Dauphin (leaning against his father’s chair) and the duc de Bourgogne on the right. The infant Louis XV is being led by the duchesse de Ventadour, who seems to have commissioned the painting to celebrate her role in ensuring the continuation of the Bourbon dynasty (by saving the future Louis XV from the measles epidemic that killed the other members of his family).

‘Ce fut le sort de Louis XIV de voir périr en France toute sa famille par des morts prématurées, sa femme à quarante-cinq ans, son fils unique à cinquante; et un an après que nous eûmes perdu son fils, nous vîmes son petit-fils le Dauphin duc de Bourgogne, la Dauphine sa femme, leur fils aîné le duc de Bretagne, portés à St Denis au même tombeau au mois d’avril 1712; tandis que le dernier de leurs enfants, monté depuis sur le trône, était dans son berceau aux portes de la mort. Le duc de Berri, frère du duc de Bourgogne, les suivit deux ans après; et sa fille, dans le même temps, passa du berceau au cercueil.

‘Ce temps de désolation laissa dans les cœurs une impression si profonde, que dans la minorité de Louis XV j’ai vu plusieurs personnes, qui ne parlaient de ces pertes qu’en versant des larmes.’

Nearly 40 years later, despite the middle-aged Louis XV being established on his throne, Voltaire is transported back to how disorienting it was to have almost the entire direct royal succession, the future of France, wiped out, and for the dynasty to take a different direction, with a decadent regency and an infant king. In contrast to the abstract and distant ‘Paris’ and ‘on’ of the earlier passages, here we have compelling direct testimony from ‘plusieurs personnes’, as well as the sympathetic ‘je’ recalling such a ‘temps de désolation’, all weeping for the lost line of promising Bourbon kings.

–AO