Lectures voltairiennes : colloque à la Bibliothèque de Voltaire (Bibliothèque nationale de Russie)

La bibliothèque de Voltaire à Ferney, acquise par Catherine II après la mort de l’écrivain, fut installée en 1779 dans l’Ermitage du Palais d’Hiver à Saint-Pétersbourg. En 1861, elle fut transférée à la Bibliothèque impériale publique (actuelle Bibliothèque nationale de Russie).

Bibliothèque de Voltaire

Bibliothèque de Voltaire (Bibliothèque nationale de Russie, Saint-Pétersbourg).

Après la visite du président Jacques Chirac en 1997 et grâce aux efforts de Nikolaï Kopanev, alors directeur de la Réserve des livres rares, un projet de coopération culturelle franco-russe démarra, qui aboutit à la création d’une salle dédiée à la bibliothèque du philosophe. Elle fut inaugurée en 2003, l’année du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, par les premiers ministres des deux pays, MM. Mikhail Kassianov et Jean-Pierre Raffarin. Toujours à l’instigation de Nikolaï Kopanev, qui assuma le poste de conservateur en chef de la Bibliothèque de Voltaire, le parti fut pris de créer en ce même lieu le « Centre d’étude du siècle des Lumières ». Les fonctions habituelles de conservation se doublèrent ainsi d’activités de recherche dans l’idée qu’un si précieux trésor, riche de près de 7000 livres, devait stimuler les activités des dix-huitièmistes, contribuer à coordonner leurs actions et manifester la profondeur et la richesse du lien culturel qui unit l’Europe et la Russie au XVIIIe siècle.

Les activités de ce centre sont variées : il s’agit d’accueillir et de conseiller les chercheurs du monde entier, de contribuer à l’édition des Œuvres complètes de Voltaire en cours de publication, d’approfondir la description des fonds bibliographiques, etc. N. Kopanev avait grandement contribué à éclaircir les différents aspects du commerce du livre français en Russie (en 1980 il publia un livre sur ce sujet, dont la version française vient de paraître).

Nikolaï Kopanev, Nicholas Cronk et Vladimir Zaïtsev

Nikolaï Kopanev, Nicholas Cronk et Vladimir Zaïtsev (de gauche à droite), à la présentation du volume 6 du Corpus des notes marginales de Voltaire, Bibliothèque nationale de Russie, le 21 septembre 2006.

En tant que conservatrice en chef de la Bibliothèque de Voltaire depuis 2014, je me suis attachée à faire connaître différents matériaux conservés dans les fonds manuscrits de la Bibliothèque de Voltaire et d’autres archives russes, tandis que ma collègue Mme Alla Zlatopolskaya s’est consacrée à l’étude des aspects de la réception de Voltaire et de Rousseau en Russie depuis l’origine jusqu’à aujourd’hui.

L’aspect le plus emblématique des activités du Centre d’étude du siècle des Lumières est incarné par les colloques internationaux qu’il a organisé presque chaque année depuis 2003 autour de thèmes spécifiques. Les langues de travail en sont le russe et le français. Les colloques se tiennent au sein de la Bibliothèque nationale de Russie, qu’il s’agisse de son ancien site de la rue Sadovaya ou du nouvel édifice du Parc de la Victoire. Par-delà les communications des chercheurs, les conférences donnent lieu à de nombreuses activités culturelles : expositions de livres, concerts de musique baroque ou représentations théâtrales.

Les thèmes des colloques des années précédentes furent les suivants :

2003: table ronde « De l’intérêt de l’étude des Lumières aujourd’hui »
2004: Louis XIV dans les Œuvres de Voltaire
2005: Religion et Lumières
2006: Voltaire, le journalisme européen et l’opinion publique au XVIIIe siècle
2007: Diderot et la Russie
2009: Candide: 250 ans d’histoire
2010: Voltaire et l’historiographie russe
2011: Les 150 ans de la Bibliothèque Voltaire au sein de la BnR
2012: L’homme et l’éducation dans le système français des Lumières: au 300e anniversaire de la naissance de J.-J. Rousseau
2013: L’encyclopédisme en Europe de l’Ouest et en Russie: à l’occasion du 300e anniversaire de la naissance de Denis Diderot
2014: La Russie et les Lumières en Europe occidentale: en mémoire de N. A. Kopanev
2015: Voltaire, la littérature et la société russes
2017: Les Voies des Lumières : les bibliothèques privées du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle et leurs propriétaires

Pierre Zaborov, Jean Sgard et André Magnan

Pierre Zaborov (debout), Jean Sgard (au milieu) et André Magnan (à droite), Bibliothèque nationale de Russie, le 18 décembre 2006.

Le recueil De l’intérêt de l’étude des Lumières aujourd’hui (2004) fut la première publication des actes du colloque, comprenant les contributions de Nikolaï Kopanev, Michel Delon, Nicholas Cronk, Alla Zlatopolskaya, Ulla Kölving et André Magnan. Le premier volume de la série Lectures voltairiennes, paru en 2009, avec l’aide de l’Institut français de Saint-Pétersbourg, est composé des articles basés sur les communications faites lors des colloques des années 2005 et 2006 et consacrés aux questions de la religion au siècle des Lumières et au journalisme européen. Les articles sont édités en version originale (à partir du troisième volume, ils sont pourvus d’un résumé, en français pour les articles en russe et vice versa).

Le second volume (2014) ne contient que des articles en russe, étant consacré au sujet « Voltaire et l’historiographie russe ». Le troisième (2015) se penche sur l’histoire de la bibliothèque de Voltaire et sur Denis Diderot (colloques de 2011 et 2013). Le volume suivant, La Russie et les Lumières en Europe occidentale, ne parut pas dans le cadre de la série des Lectures voltairiennes; il fut dédié à la mémoire de Nikolaï Kopanev, décédé subitement en août 2013. Cette publication présente la totalité des contributions apportées à sa mémoire lors du colloque de 2014 en russe, en français et en anglais et reflète la diversité de ses intérêts: à part les études voltairiennes, il est question de l’histoire du livre, du commerce intellectuel entre la Russie, la France, l’Allemagne et la Hollande, des relations diplomatiques, et des encyclopédistes.

Le quatrième volume (2017) est centré autour des thèmes du colloque 2015 : « Voltaire, la littérature et la société russes ». Il contient également deux comptes rendus des publications qui ont fait date dans l’étude des relations de la Russie avec l’Europe: le premier volume de la correspondance de Catherine II avec F.M. Grimm, préparé par S. Karp, et le catalogue des livres en langues européennes de Pierre le Grand (édition russe, préparé par Irina Khmeleskikh, et l’édition française, contenant des articles sur les livres du tsar et dirigée par Olga Medvedkova).

Le premier et le second volume des Lectures voltairiennes sont accessibles en ligne en entier, le troisième partiellement; à compter du quatrième volume, toutes les publications seront placées en ligne intégralement.

À partir de 2018, les colloques auront lieu tous les deux ans. Nous invitons les chercheurs qui s’occupent de l’histoire des Lumières à prendre part aux activités de notre centre, en venant à Saint-Pétersbourg ou en participant à nos activités par vidéo conférence, et/ou en contribuant à la publication des Lectures voltairiennes, qui vont paraître au rythme des colloques.

Le prochain colloque se tiendra en novembre 2018 et sera consacré à Vladimir Lyublinsky, le plus grand voltairiste russe dont on commémore le cinquantième anniversaire de la mort. Bienvenus seront également les travaux sur l’héritage des Lumières dans la philosophie de Karl Marx, à l’occasion du deuxième centenaire de sa naissance. L’appel à communications se trouve sur le site web du Centre d’étude du siècle des Lumières.

– Natalia Speranskaya
(Conservatrice en chef de la Bibliothèque de Voltaire, Bibliothèque nationale de Russie)

Natalia Elaguina décorée

Madame Natalia Elaguina a été décorée de l’ordre des Arts et des Lettres au grade de chevalier le 18 novembre dernier au Consulat général de France à Saint-Pétersbourg. L’équipe de la Voltaire Foundation lui adresse toutes ses félicitations.

De gauche à droite: Hughes de Chavagnac, Consul général de France à Saint-Pétersbourg; Natalia Elaguina; Pascal Liévaux, du ministère de la Culture et de la Communication

Natalia Elaguina est conservatrice en chef du département des manuscrits occidentaux à la Bibliothèque nationale de Russie à Saint-Pétersbourg. Elle est directrice de publication du Corpus des notes marginales de Voltaire, vaste projet éditorial entamé en 1979 et poursuivi en collaboration avec la Voltaire Foundation depuis une dizaine d’années, et pour lequel elle a joué un rôle déterminant. Il recense les notes et les traces non-verbales laissées par Voltaire en marge des ouvrages de sa bibliothèque personnelle, conservée à Saint-Pétersbourg depuis la mort de l’écrivain. Les neuf volumes du Corpus recensent les traces de lecture sur 1687 ouvrages, dont certains sont copieusement annotés. En plus de la reproduction en quasi-facsimilé de tous ces marginalia et ces traces, chaque volume contient des centaines de notes des éditeurs qui expliquent les liens entre les lectures et les annotations de Voltaire, d’une part, et son œuvre, de l’autre. Les cinq premiers volumes ont fait l’objet d’une première publication à Berlin-Est avant que toute la collection soit intégrée aux Œuvres complètes de Voltaire d’Oxford en 2006. Mme Elaguina a raconté l’histoire fascinante de ce projet dans un article publié dans la Revue Voltaire. Nous avons collaboré ensemble aux volumes 6 (2006), 7 (2008), 8 (2012), et le neuvième et ultime volume, actuellement en cours de préparation, paraîtra au printemps prochain.

Un grand merci, et encore bravo Natalia!

– Nicholas Cronk, Janet Godden, Georges Pilard, Gillian Pink

‘Résumé de toute cette histoire…’: the final chapter of Voltaire’s Essai sur les mœurs

In our final volume of text for the Essai sur les mœurs [1], Voltaire delivers a further catalogue of barbaric anecdotes and atrocities. This brings the various countries of his study up to the seventeenth century and the start of his Siècle de Louis XIV.

Resumé page

Original opening of chapter 211 in 1756, Essai sur l’histoire générale, et sur les mœurs et l’esprit des nations, depuis Charlemagne jusqu’à nos jours, vol.7, p.142.

In his final chapter, 197, ‘Résumé de toute cette histoire jusqu’au temps où commence le beau siècle de Louis XIV’, Voltaire attempts to take stock of this ‘vaste théâtre’ of his world tour, asking: ‘Quel sera le fruit de ce travail? quel profit tirera-t-on de l’histoire?’ In his answer he introduces new issues and arguments: for example, to settle old scores with Montesquieu, spared in the 1756 version, only a year after his death.

Originally written as chapter 211 in 1756, when the Essai and the Siècle formed one work (Essai sur l’histoire générale, et sur les mœurs et l’esprit des nations, depuis Charlemagne jusqu’à nos jours) and the chapters were numbered consecutively, the slightly differently titled ‘Résumé de toute cette histoire, et point de vue sous lequel on peut la regarder’ had a more pessimistic tone, perhaps because it was written soon after the Lisbon earthquake of 1755. In 1761, the chapter was then brought forward to conclude the Essai, and Voltaire composed a new ‘Conclusion et examen de ce tableau historique’ for the ensemble of his modern history texts, placed at the end of the Précis du siècle de Louis XV. The reworked conclusion to the Essai sheds some of its original pessimism, though invites the reader to share his skeptical vision of history.

Looking back over the publication history of our first seven volumes of the Essai, it seems that we, the publishing team, have also covered a ‘vaste théâtre’. Kick-started by a generous grant from the AHRC, with further financial support from the Fondation Wiener-Anspach, and after eight years’ work by:

  • four general editors,
  • twenty-eight Voltaire specialists, from ten countries, dealing with nine centuries of history,
  • seven preface contributors,
  • three typesetting companies,

and a publishing team of online researchers, bibliographical specialists, translators, indexers, copy-editors, proof-readers, typesetters, printers and distributors… the last volume of chapters has finally been published.

We, too, have taken in the world: our team of editors were based in countries as widespread as Hungary, Spain and the USA; in our research, we drew on special links with eleven libraries worldwide – most notably the National Library of Russia, Saint Petersburg, for illustrations of Voltaire’s handwritten marginalia taken from volumes in his library, as well as for vital descriptions of manuscripts.

Conceived in the 1740s, the Essai was continually reworked by Voltaire throughout his life, with major revisions published in 1753, 1754, 1761, 1768 and 1775. The reproduction of the different readings from these and further editions required the collation of thousands of variants from some sixteen editions and four manuscripts – supplemented with hours of on-screen ‘tagging’ of text to ensure that each of the variants appears at the correct point to correspond with the base text. Hundreds of historiographical sources contemporary to Voltaire were trawled for evidence as to where he had found his material – an enormous task, made easier by the appearance online of an increasing number of works as our project progressed.

As project manager, I can vouch for the team’s sense of achievement – not to say relief – as we reach this landmark point in such a monumental enterprise. ‘Quel sera le fruit de ce travail?’ Perhaps history will tell us.

– Karen Chidwick

[1] Œuvres complètes de Voltaire (Voltaire Foundation, Oxford), vol.26C: chapters 177-197.

Visite virtuelle de la Bibliothèque de Voltaire

L’histoire des négociations entourant la bibliothèque de Voltaire après la mort de l’auteur et qui ont culminé dans le transfert de tous les livres de Ferney à Saint-Pétersbourg a souvent été racontée.[1] Loin d’être la seule bibliothèque d’écrivain à avoir survécu à la mort de son propriétaire, elle est cependant peut-être la plus grande (avec presque sept mille volumes) et la plus célèbre. Sa particularité est celle, bien sûr, des nombreuses notes marginales et autres traces de lecture dont les volumes sont remplis. Nous savons que les livres de Diderot ont pris, eux aussi, le chemin de la Russie, mais aujourd’hui l’identité de cette collection a été dissoute au sein du fonds des imprimés de la Bibliothèque nationale de Russie et demande à être reconstituée. La bibliothèque de Montesquieu a connu un sort plus heureux et une partie des volumes du philosophe de La Brède constitue un ‘fonds Montesquieu’ à la Bibliothèque de Bordeaux. Plus éloignés, dans l’espace et dans le temps, des livres ayant appartenu à Alexander Pope et à William Warburton sont conservés à la Hurd Library à Hartlebury Castle en Angleterre, et la presque intégralité de la bibliothèque de Flaubert peut encore être visitée à la Mairie de Canteleu.

St_PetersburgTant qu’on ne s’est pas rendu sur place, le concept d’une bibliothèque d’auteur pourrait sembler abstrait, bien qu’il s’agisse avant tout d’une collection d’objets matériels. Tout change après une visite: la bibliothèque de Voltaire ne peut qu’impressionner le visiteur. Elle fait aujourd’hui partie de la Bibliothèque nationale de Russie à Saint-Pétersbourg qui, comme on le voit sur la bannière de son site web, est encore située dans le bâtiment du dix-huitième siècle commandité par Catherine II à l’angle de la rue Sadovaya et de la Perspective Nevsky, bien qu’il existe également de nos jours un nouveau site plus éloigné du centre-ville. L’entrée des lecteurs a été modernisée, avec vestiaire et tourniquet actionné par les cartes de lecteurs. Pour accéder à la bibliothèque de Voltaire, on prend à droite et on traverse un long couloir aux murs couverts de boiseries, qui donne une impression d’étroitesse grâce à sa hauteur et aux vitrines où sont exposés livres et documents présentant les riches collections de la Bibliothèque, y compris celle de Voltaire. On monte deux marches et on est dans un hall spacieux. En prenant la porte à droite et en descendant quelques marches le lecteur se retrouve devant la plaque commémorant l’inauguration officielle du ‘Centre d’Etude du Siècle des Lumières “Bibliothèque de Voltaire” ’ par les premiers ministres russe et français le 28 juin 2003.

Au-delà des portes sécurisées, on entre enfin dans les deux salles voûtées consacrées à la mémoire de Voltaire et à ses livres. Enjolivée par un parquet et des vitraux faits sur mesure qui incorporent les initiales ‘A.d.V.’ (Arouet de Voltaire), la première salle, disposée en forme de ‘T’ (l’entrée étant à la jonction de la verticale et de l’horizontale), contient les volumes du patriarche de Ferney. Mais c’est d’abord la statue qui frappe, face à la porte: le célèbre ‘Voltaire assis’ de Houdon, une copie de celle qui se trouve à deux kilomètres seulement de la Bibliothèque, à l’Ermitage. Les murs sont tapissés de livres, et les rayons sont protégés par des portes en verre dont seuls les conservateurs détiennent les clefs. Les cotes reflètent l’ordre des livres à l’époque où la bibliothèque était encore conservée à l’Ermitage, et ce classement est censé être celui de Ferney, respecté par Wagnière, le secrétaire de Voltaire qui accompagna et déballa les caisses de livres en Russie. Au milieu de chaque ‘aile’ de la salle se trouve une vitrine, avec des expositions temporaires. Actuellement l’une expose quelques volumes emblématiques de la collection, tel l’exemplaire du Contrat social de Rousseau annoté par Voltaire,[2] alors que l’autre montre le catalogue de la bibliothèque dressé par Wagnière, un plan dessiné au dix-huitième siècle du château de Ferney, et des échantillons de tissu apportés par Wagnière pour Catherine II, qui avait initialement projeté de construire une reproduction fidèle du château de Ferney pour y conserver les collections voltairiennes.

En passant dans la seconde salle on trouve  une copie de la maquette du château de Ferney (dont l’original se trouve, lui aussi, au musée de l’Ermitage), exécutée en 1777 par Morand, le menuisier de Voltaire. C’est dans la seconde salle, bien pourvue en outils de travail (Œuvres complètes de Voltaire, catalogue de sa bibliothèque, etc.) que les lecteurs peuvent s’installer pour consulter les livres du grand écrivain. Là on peut feuilleter ses manuscrits, déchiffrer les ratures, parcourir les notes qu’il a laissées en marge des volumes imprimés. Toutes les traces de lecture de Voltaire ont été recensées et sont en cours de publication dans le Corpus des notes marginales. Nous regrettons le récent décès de Nikolai Kopanev, qui a joué un rôle important dans la continuation de cette publication essentielle par la Voltaire Foundation. C’est en partie grâce à lui que les voltairistes de tous les pays du monde sont si chaleureusement accueillis dans la bibliothèque de Voltaire pour étudier – et pour contempler aussi l’ampleur de la marque laissée par Voltaire sur le patrimoine mondial.

-Gillian Pink

[1] Notamment par Sergueï Karp, Quand Catherine II achetait la bibliothèque de Voltaire (Ferney-Voltaire, 1999); Christophe Paillard, ’De la “bibliothèque patriarcale” à la “bibliothèque impériale” – Grimm, Wagnière, Mme Denis et l’acquisition de la bibliothèque de Voltaire par Catherine II’Gazette des Délices 14 (été 2007); Gillian Pink, ‘Voltaire in St Petersburg: the Voltaire Library and the marginalia project’ au colloque ‘Was there a Russian Enlightenment?’, Ertegun House, Oxford (novembre 2012).

[2] La reproduction en fac-similé a été publiée sous le titre Du contrat social. Edition originale commentée par Voltaire (Paris, 1998). L’annotation de Voltaire, ainsi que les autres marques de lecture, a été reproduite et commentée par Kelsey Rubin-Detlev dans Voltaire, Corpus des notes marginales, t.8 (Œuvres complètes de Voltaire, t.143, p.165-83 et p.493-515 pour le commentaire).